Bpifrance publie sa 60ème enquête semestrielle de conjoncture et fait le bilan de l’année 2014 pour les PME.

Selon l’étude, réalisée en novembre 2014 auprès d'un échantillon de plusieurs milliers de PME, l’exercice 2014 se révèle meilleur que celui de 2013, en particulier chez les PME innovantes et exportatrices. Toutefois, le deuxième semestre a déçu les attentes en raison d’une dégradation de la demande adressée aux PME durant cette période.

Par secteur, les redressements les plus notables en 2014 concernent le tourisme, l’industrie et les transports. La construction est le seul secteur à enregistrer une détérioration de son activité en 2014 par rapport à 2013, en raison de la baisse de l’investissement immobilier des ménages et de l’investissement public, ce qui laisse les PME de la construction en dehors du mouvement de redressement entrevu dans les autres secteurs.

L’évolution des effectifs a globalement ralenti par rapport au premier semestre 2014, mais ils sont moins impactés dans certains secteurs, en raison de l’optimisme affiché au premier semestre, et de la montée en puissance des mesures fiscales en faveur de la baisse du coût du travail.

Les PME n’ont globalement pas retrouvé le rythme de croissance d’avant la crise, cependant certaines PME sont, à fin 2014, plus ou moins proches de ce niveau, notamment dans les secteurs des transports et de l’industrie. Les grandes PME et les PME exportatrices paraissent également en tête dans la timide reprise qui semble s’amorcer depuis fin 2013.

Les PME anticipent une légère amélioration pour l’année 2015, mais trop modeste et insuffisante pour débloquer les anticipations d’investissement, qui restent sur un point bas. Les PME paraissent dans l’expectative et se montrent finalement encore très prudentes pour l’année qui démarre.

Le sentiment général reste très dégradé. En particulier, la situation de trésorerie est jugée toujours très fragile. L’amélioration la plus nette sur un an concerne les PME du secteur du tourisme, le commerce, les services et les transports, qui pourraient avoir bénéficié des premiers effets du CICE. Les défaillances se maintiennent à un niveau élevé à fin 2014.